Voilà bien longtemps que je n’ai pas foulé le sol de Forks. Cette ville terne et pluvieuse ne m’a absolument pas manquée, loin de là. Je déteste catégoriquement les humains, mais ici ils sont encore en dessous du seuil de tolérance que j’ai mis entre eux et moi. Ils me dévisagent avec insistance tandis qu’encapuchonnée, je m’éloigne du centre-ville pour la forêt. Ma destination ? La maison de ces chers Cullen. Si j’avais pu, j’aurais torturé tous ceux qui avaient osé poser les yeux sur moi, tous ceux qui avaient fait l’affront de provoquer, inconsciemment, l’un des vampires les plus redoutés de l’histoire. Ah s’ils savaient la chance qu’ils ont eu de ne pas être seuls sur mon chemin ! S’ils savaient la joie que je me serais faite de les blesser, de voir la peur et la douleur dans leurs yeux, d’entendre leurs supplications ! Une fois certaine que personne ne me verra, je m’élance à pleine vitesse, sur mes gardes. Les modificateurs rôdent et je n’ai nullement envie de me faire attaquer, même si cela me semble inévitable. Je pourrais aisément en tuer un, deux ou trois peut-être, mais toute une meute, non. Il faut que j’atteigne la demeure des Cullen avant qu’ils ne me trouvent, avant qu’ils ne me prennent en chasse. Les premiers hurlements se font entendre, au loin. J’accélère encore le pas, sautant gracieusement entre les arbres et les rochers. Avoir été transformée aussi jeune a du bon : j’ai une agilité et une grâce enfantines, je vole plus que ce que je ne cours. Depuis l’affrontement qui nous a opposé aux Cullen, j’ai décidé de compter davantage sur mes performances physiques trop négligées jusqu’alors. Aro m’a fait part de ce que lui a montré Alice quant à l’issue de la guerre qui aurait eu lieu si nous avions lancé l’assaut et je n’ai pas hésité un instant avant de me dérouiller. Perdre Alec ? Impossible. Mourir ? Tout autant. Lui et moi vivrons ensemble pour l’éternité, rien ni personne ne pourra nous séparer. L’odeur familière de la famille de végétariens m’attire dangereusement, je ne suis plus très loin. Alors je débouche sur une route sinueuse et, devant moi, se dresse fièrement la maison des Cullen.

Evidemment, elle était au courant de ma venue. Alice est sans doute celle, avec Isabella, que je déteste le plus dans cette famille. A moins que ce ne soit Carlisle, je ne sais pas. Quoi qu’il en soit, elle plaît un peu trop à Aro et je n’aime pas ça. J’ai toujours été sa préférée, la seule, l’unique qu’il doit avoir à ses côtés. Et la perspective même que je puisse être dans l’ombre d’Alice m’insupporte, me donne envie d’hurler, de la détruire. Je ne tolèrerai pas que qui que ce soit prenne ma place, pas même Alec. « Bonjour … » je murmure d’une voix persiflante et froide, amusée et provocatrice. Je n’ai peur de rien ni personne, je suis invincible. Cette certitude me permet de tenir debout, d’affronter seule une famille entière et leur horde de chiens puants. Ils ne me feront rien, ils ne poseront pas la main sur moi. Ils ont trop peur des conséquences, de la façon dont mon frère jumeau réagira si je viens à disparaître. Car je sais qu’Alec ne sera pas du genre à rester dans son coin à déprimer, je sais qu’il me vengera. Je m’approche davantage d’elle, observant sa tenue, ses cheveux coupés courts, ses yeux dorés. Quel gâchis, elle aurait pu être quelqu’un de bien ! Mais non, il a fallu qu’elle boive du sang d’animal et qu’elle s’ajoute à cette petite famille du bonheur. Tellement pathétique, tellement dégoulinant d’hypocrisie … « Cela faisait longtemps. Petit visite de courtoisie, vois-tu. » j’explique, la voix emprunte d’une forme de défi. Je ne me montre pas hostile pour autant, préférant le jeu à la guerre. J’aime voir la peur dans les yeux de ma victime, savoir que j’ai le contrôle. Alice n’a pas peur, ou du moins si elle l’est, elle ne le montre pas. Je jette un coup d’œil vers la porte d’entrée. « Tu es seule ici ? Comme c’est dommage. J’avais hâte de vous voir tous, histoire de se remémorer les bons vieux souvenirs du passé ! »

(J.C Grangé) ▽ Qui sème la haine récolte la violence, la vengeance et la mort...

Je restais seule dans la maison familiale, tout le monde avait décidé d'aller chasser, je n'en avais pas du tout envie et pas vraiment besoin alors je suis resté dans ma chambre, à attendre le retour de la famille.
C'est par la fenêtre que je guettais leurs retour, je n'avais pas vraiment de rester à la fenêtre pour savoir qu'ils revenaient, mais je n'avais rien de spécial à faire et rester planter là, à regarder les oiseaux volaient... me faisait passer le temps.

Entendre la maison si silencieuse faisait parfois du bien et aujourd'hui, cela était une bonne chose parce que tout le monde était dehors pour le plaisir et non parce que la famille se faisait attaquer par les Volturi.
D'ailleurs en parlant d'eux, je vis une silhouette encapuchonnée passée entre les arbres, ce qui n'avait rien de rassurant parce qu'avec cette silhouette, suivait une odeur que je ne supportait pas vraiment...Celle de Jane Volturi, l'une des gardes d'Aro, l'une de ses favorites.
J'aurai accepté de continuer ma longue vie auprès d'Aro, je crois que je n'aurai pas su supporter Jane, tellement je l'a trouve désagréable, elle a tellement de haine en elle, cela en est effrayant parce qu'elle a une apparence de jeune femme pourtant si jeune... Mais c'est sans compter sur ses nombreuses années de vie, figée depuis sa transformation.

Je n'ai pas attendu qu'elle ne sonne à la porte pour lui montrer que j'étais là, elle n'aurait pas l'occasion de frapper à la porte cette fois encore.
J'étais déjà arrivée à la porte d'entrée qu'elle n'avait pas encore franchie le seuil de celle ci, je m'en félicitait silencieusement, je ne voulais effectivement pas qu'elle approche encore de la maison, sa venue n'était pas la bienvenue.

Jane m'adressa la parole quand elle me vit ouvrir la porte et me présenter à elle, je ne lui adressait généralement aucuns sourires et cette fois encore, je ne le fit pas, je n'allais pas changer mes habitudes... Ainsi, elle venait nous rendre une petite visite, pas sur que ce soit simplement pour se remémorer les vieux souvenirs, ils ne viennent jamais pour cela.

« Bonjour Jane! Ne me fais pas croire que tu vient juste pour parler des vieux souvenirs... »

J'attendais planter devant elle, j'attendais qu'elle me réponde ce qu'elle venait faire par ici, surement venu sur ordre de sa famille, elle ne viendrait pas seulement d'elle même, juste parce qu'elle serait passer dans le coin... Ils ne voyagent jamais par plaisir, découvrir les paysages... Ils viennent seulement si ils en sont obligés et/ou parce qu'on a enfreint des règles... Ce qui n'était pas le cas depuis des lustres.